La décision
de lancer un porte-avion nucléaire a été prise le 4
fevrier 1986, il s'agit d'un navire de 35 000 tonnes
doté de deux réacteurs nucléaires K15 similaires
à ceux qui équipent les sous-marins lanceurs d'engins
classe Le Triomphant. A l'époque, le nom retenu
est Le Richelieu, sa mise en service actif prévue
pour 1996.
Le choix
du futur chasseur de l'aéronavale
La question
du remplacement des Crusader, Super Etendard et
Etendard IV se pose... Certains souhaitent le F-18 Hornet
américain mais c'est finalement le Rafale M qui est
choisi en décembre 1988 pour une mise en service en
2001.
La construction
La première
tole est découpée en novembre 1987 puis les principaux
élèments d'assemblage sont construits dans les ateliers
de la Direction des Constructions Navales (DCN) de Brest. En
décembre 1992, la coque du Charles de Gaulle est mise
en eau ce qui permet de tracer la ligne de flottaison
(et de vérifier les calculs des ingénieurs à ce sujet...). En
mai 1994 la construction du navire est terminée, il
reste maintenant à installer les chaufferies nucléaires,
puis tous les équipements (catapultes, radars, armements,
...)
Des premiers
essais à la mise en service opérationnelle
En juin 1997,
les premiers essais de catapulte débutent. Au lieu d'un
avion c'est un chariot de 5 à 7 mètres d'une masse de
10 à 30 tonnes qui est projeté. Le premier aéronef
(un hélicoptère Alouette III) se pose en décembre 1998,
puis ce sont divers hélicoptères de la Marine qui sont
homologués sur la plate-forme du Charles de Gaulle. En
juillet 1999 c'est au tour d'un Super Etendard Modernisé
(SEM) de se poser sur pont puis quelques heures plus
tard c'est un Rafale M. Quelques mois plus tard,
le système de combat est testé, le premier ravitaillement
à la mer (RAM) est effectué. La mise en service
opérationnel est annoncée le 18 mai 2001 par le chef
d'état major de la Marine
La mission
Héraclés
En décembre
2001 le Charles de Gaulle appareille pour la mission
Héraclés, au sein de la Task Force 473. Début mars
2002 la première bombe laser est lachée par des pilotes
du Charles de Gaulle. En juin 2002 la TF 473
revient de sa mission, elle se compose du PAN Charles
de Gaulle, des frégates Cassard et Latouche-Tréville,
du BCR Somme, du SNA Saphir et du BAP
Jules Verne. Le bilan de cette mission est
bon, 2 000h de vol pour les Super Etandard, 700h pour
les Rafales, 3 569 appontages, 107 ravitaillements à
la mer.
Exercices
et entretiens
Depuis son retour,
le Charles de Gaulle a participé à de nombreux
exercices puis a été mis en cale sèche pendant 15 mois
à partir de l'été 2007. Il s'agit de l'IPER (Interruption
Programmée pour Entretien et Maintenance), le but est
de vérifier les équipements, de recharger le combustible
nucléaire et d'installer de nouveaux équipements. Cette
IPER prend fin en décembre 2008 et suit une campagne
de remise à la mer, mais l'usure anormale de deux pièces
au niveau des turbines force le porte-avion à rentrer
à quai. Quelques mois plus tard, le porte avion est
de nouveau à la mer à partir d'aout 2009.